Le miroir du berger Younous

Le miroir du berger Younous

Conte : Le miroir du berger

Il était une fois, dans un petit village entouré de montagnes, un jeune garçon nommé Younous. Il vivait avec son père, un berger au cœur paisible, qui lui apprenait à prendre soin des moutons et à observer la nature avec attention.

Chaque matin, avant de sortir avec le troupeau, le père de Younous lui disait :
— « Rappelle-toi, mon fils, tout ce que tu vois peut t’enseigner quelque chose… si ton cœur est ouvert. »

Younous aimait marcher derrière les moutons, grimper sur les rochers, écouter le vent dans les branches. Mais il aimait encore plus poser des questions.
— « Papa, pourquoi la montagne est si grande et moi si petit ? »
— « Pour que tu n’oublies jamais que tu es une créature d’Allah, et que Lui seul est Le Grand. »

« C’est à Allah qu’appartient la grandeur dans les cieux et la terre. »

Sourate Al-Jathiyah, 45:37

— « Et pourquoi la brebis suit toujours sa maman ? »
— « Parce qu’elle sait que rester proche de sa mère la protège. Comme nous, on reste proches de ceux qui nous rapprochent d’Allah. »

Un soir, alors que le soleil se couchait, Younous vit une chose étrange : une brebis s’était éloignée du troupeau pour boire dans un petit ruisseau. Mais là, dans l’eau, elle s’était figée, fixant quelque chose. Elle tremblait.

Younous courut voir… et il comprit : la brebis avait vu son propre reflet dans l’eau et avait eu peur.

Il appela son père. Celui-ci sourit doucement.
— « Elle a cru voir un autre animal. Elle ne se reconnaît pas. Comme nous parfois, quand on oublie de faire ce qui est bien. »

Le père se pencha vers l’eau.
— « Tu vois, Younous, l’eau claire reflète ce qu’il y a devant elle. Et notre cœur, c’est pareil. Quand tu fais de bonnes actions, tu rends ton cœur pur. Mais si tu fais le contraire, il devient tout trouble. »

« Le jour où ni les biens ni les enfants ne seront d’aucune utilité, sauf celui qui vient à Allah avec un cœur pur. »

Sourate Ash-Shu’ara, 26:88-89

Younous resta silencieux. Il regarda l’eau.
— « Alors… je veux garder mon cœur clair, en faisant toujours le bien. »

Son père posa la main sur son épaule.
— « C’est le plus beau début, mon fils. Chaque fois que tu dis la vérité, que tu aides quelqu’un, ou que tu respectes les autres, tu nettoies ton cœur. »

« Ceux qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur colère et pardonnent à autrui — Allah aime les bienfaisants. »

Sourate Al-Imran, 3:134

— « Et un cœur propre brille toujours.

Le Prophète ﷺ a dit : “Il y a un morceau de chair dans le corps : s’il est sain, tout le corps est sain. Et s’il est corrompu, tout le corps est corrompu. C’est le cœur.” »

Bukhari & Muslim)

Depuis ce jour-là, Younous regardait souvent les flaques d’eau… pas pour se voir, mais pour se souvenir que chaque bon geste rend son cœur plus pur.

Petit rappel inspiré du conte

Comme Younous, tu peux garder ton cœur clair en choisissant de toujours faire ce qui est bien :

  • Aide les autres, même si ce n’est pas facile.
  • Dis la vérité, même quand tu as peur.
  • Écoute les conseils de ceux qui t’aiment.
  • Rappelle-toi qu’Allah regarde ce qu’il y a dans ton cœur.
    « Allah ne regarde pas vos corps ni vos visages, mais Il regarde vos cœurs et vos actions. » (Muslim)
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